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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Taira no Masakado
 

Sadato a combattu douze ans mais fut vaincu, Masakado lutta huit ans mais s’effondra. Le Roi-Démon du sixième Ciel et son armée de dix régiments ont mené une bataille contre le Pratiquant du Sutra du Lotus sur la mer de la vie et de la mort, en ce monde souillé de Saha, où résident à la fois les sages et les simples mortels.
Ben Dono et Ama Gozen (Sado, le 19 septembre1274)

Mononobe no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon tout entier.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

J'ai fait alors cette prédiction : "Notre pays subira deux effroyables désastres, la guerre civile et l'invasion étrangère. La première aura lieu à Kamakura, et prendra la forme de luttes intestines (note) parmi les descendants de Hojo Yoshitoki. La seconde peut venir de partout, mais la plus violente proviendra de l'ouest. Elle ne se produira que pour une seule raison : parce que toutes les écoles bouddhiques du Japon sont erronées, et, par conséquent, Bonten et Taishaku ordonneront à des pays étrangers de nous attaquer. Tant que le pays refusera de tenir compte de mes avis, il sera certainement vaincu, même s'il y a cent, mille, ou même dix mille généraux aussi braves que Masakado, Sumitomo, Sadato, Toshihito ou Tamura.
Lettre aux moines du Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Pourtant, des moines comme Shubhakarasimha* de l'école Shingon et les maîtres du Zen ont trahi cette règle et dénigré le Sutra du Lotus. La nation japonaise tout entière s'est convertie à leurs enseignements, s'égarant dans des voies erronées de la même manière qu'elle s'était laissé tromper par Masakado et Sadato. Le pays se trouve maintenant au bord de la ruine parce qu'il est devenu, depuis des années, l'ennemi juré du Bouddha Shakyamuni, du bouddha Taho et des bouddhas des dix directions.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Ainsi, ce bien mineur du Nembutsu a des conséquences encore plus graves que les cinq forfaits. C'est comparable à Masakado qui, à l'ère Shohei, prit le contrôle de huit provinces de la région de Kanto, ou à Sadato qui, à l'ère Tenki, s'empara de la région d'Oshu. Ayant soulevé les habitants de leur région contre le souverain, ces hommes furent déclarés ennemis de la cour et furent finalement vaincus. Leurs complots et rebellions eurent des effets pires encore que les cinq forfaits.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Au cours du règne de quatre-vingt-onze souverains humains sur notre pays, vingt-six personnes fomentèrent des rebellions. Parmi elles, il y eut notamment le prince Oyama et Oishi no Omaru, ainsi que Masakado, Sumitomo et le "mauvais ministre de la Gauche". Quand ces hommes se réfugièrent dans les forêts montagneuses de Yoshino ou en bordure de la rivière Totsu, ou lorsqu'ils allèrent se cacher dans les marais avoisinant Tsukushi et Chinzei, les natifs de toutes les îles de la région et les guerriers de chaque village alentour voulurent les attaquer. Mais les sages éminents, les moines, les nonnes des divers temples et sanctuaires et les simples montagnardes ne les considéraient pas comme des ennemis personnels.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Fan Kuai et Chang-Liang, Taira no Masakado et Fujiwara no Sumitomo n'ont jamais fait preuve de lâcheté, car ils avaient un profond sens de l'honneur et la disgrâce leur était odieuse. Pourtant le déshonneur dans cette vie n'est rien. Ce qui compte, c'est le déshonneur qui apparaît dans la vie prochaine.
Lettre à Jakunichi-bo (Minobu, 16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke)

Masakado fut un général célèbre pour son courage et sa maîtrise de l'art de la guerre  ; pourtant il fut vaincu par les armées de l'empereur. Même Fan-Kuai et Chang-Liang connurent leurs échecs. Seule la croyance importe vraiment. Nichiren aura beau prier pour vous avec ferveur, si vous manquez de foi, ce sera comme essayer de faire du feu avec du bois mouillé. Efforcez-vous de faire surgir le pouvoir de la foi.
La stratégie du Sutra du Lotus (Minobu, 23 octobre 1279, à Shijo Kingo)

Il y avait autrefois au Japon deux grands clans de guerriers, les Minamoto et les Taira. Ils montaient la garde comme deux chiens fidèles aux portes du palais impérial. Ils gardaient l'empereur avec autant de ferveur qu'un bûcheron admire la lune d'été s'élevant au-dessus des montagnes. Ils s'émerveillaient des soirées élégantes données par les nobles de la cour et leurs dames, comme les singes dans leurs arbres s'extasient devant la lune et les étoiles brillant dans le ciel. Bien que de condition modeste, ils brûlaient du désir de se mêler, d'une manière ou d'une autre, aux cercles de la cour. Pourtant, bien que Sadamori du clan Taira eut écrasé la rébellion de Masakado il ne fut pas admis à la cour, pas plus que ses descendants, parmi lesquels figurait pourtant l'illustre Masamori. C'est Tadamori, le fils de ce dernier, qui fut le premier de son clan à y être admis.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Tant que l'on ne rencontre aucun adversaire, on est libre de parler et d'agir de façon aussi fallacieuse et insensée qu'on le veut. Par exemple, avant que Sadamori et Yoriyoshi ne se manifestent, on dit que Masakado et Sadato parvenaient à gouverner leurs domaines, et que leurs épouses et enfants vivaient en sécurité. Si rien ne fait obstacle, la rosée s'évapore vers le ciel et la pluie tombe sur la terre. Mais un vent contraire peut renvoyer la pluie vers le ciel et, lorsque le soleil se lève, la rosée peut retomber à terre.
La bonne fortune inégalée (Minobu, 1l mai 1280, au seigneur Nishiyama)

Parce que vous avez si vigoureusement protégé les paysans d'Atsuhara, les gens de ce pays vous considèrent comme un traître, comme Masakado à l'ère Shohei (931-938) ou comme Sadato à l'ère Tengi (1053-1058). Tout cela ne vous arrive que parce que vous avez consacré votre vie au Sutra du Lotus. Le ciel ne vous regarde en aucune manière comme un homme qui a trahi son seigneur.
Le riche Sudatta (Minobu, hiver 1280 à Nanjo Tokimitsu)

 

 

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