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       Extraits de gosho sur  | 
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|   Myoun  | 
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De plus,  durant 
        le règne d’Antoku,  
        le Premier Ministre (dajo-daijin),  
        le nyudo Taira 
        Kiyomori et les membres de son clan sollicitèrent le Grand-prêtre Myoun,  du temple d’Enrakyu-ji sur le Mont Hiei,  afin qu’il 
        tienne le rôle de maître d’Etat et présentèrent 
        au temple l'engagement manuscrit suivant : "De même que le clan Fujiwara fit du temple Kofuku-ji son propre temple clanique et officia au sanctuaire Kasuga en tant que sanctuaire clanique leur venant des temps les plus reculés,  
        nous,  le clan Taira,  officierons 
        au Enrakyu-ji comme en notre propre 
        temple clanique et sanctuaire de Hie *." Ainsi,  3000 
        moines du Mont Hiei,  à commencer 
        par le Grand-prêtre Myoun,  
        accomplirent le grand rituel de prières sur cinq 
        autels,  tandis que les familles des ministres et d’autres dignitaires 
        récitaient tous le Sutra Sonsho Darani [Shugo kokkaiishu 
        daranikyo - Sutra de la protection du souverain de la nation] 
        et adressaient une prière à l’esprit guerrier de Fudo,  
        faisant des dons à divers temples. Ils priaient ainsi en vain pour 
        l’assujettissement de Minamoto 
        Yoritomo en usant de tous les grands dharmas secrets disponibles,  
        mais finalement Antoku se noya dans 
        la mer de l’Ouest.  Au cours 
        des plus de trois cents ans qui suivirent,  certains vantèrent 
        la supériorité de l'enseignement du Shingon sur le Sutra du Lotus ; d'autres,  la supériorité 
        du Sutra du Lotus sur l'enseignement du Shingon  ; et d'autres encore prétendirent que les deux enseignements étaient 
        de même valeur. Tant que la polémique se poursuivit sans 
        que la question soit tranchée,  la règle impériale 
        n'eut pas à en souffrir et ne périclita pas. Toutefois,  
        à l'époque du soixante-dix-septième souverain,  
        l'empereur retiré Go-Shirakawa,  
        le Grand-patriarche de l'école Tendai, Myoun,  s'intéressa exclusivement 
        à l'enseignement du Shingon et fut tué par Minamoto 
          no Yoshinaka. C'est une illustration du passage qui prédit 
        : "Que sa tête se brise en sept morceaux." (note) Myoun fut le cinquante-cinqième Grand-patriarche de l'école Tendai. Il fut puni par l'empereur 
        retiré,  le cinquième mois de la deuxième années 
        de Angen (1176),  et envoyé en exil à Izu. Cependant,  
        en cours de route,  il fut délivré,  à Otsu,  par 
        ses moines du temple Enryaku-ji sur le Mont Hiei. Il réintégra 
        son poste de Grand-patriarche,  mais,  le onzième mois de la 
        deuxième année de Juei (1183),  il fut capturé 
        par Minamoto no Yoshinaka et décapité. En disant qu'il fut banni et exécuté,  
        je ne veux pas sous-entendre qu'il commit une faute. Même les 
        saints et les sages subissent de telles épreuves. Lorsque 
          la guerre civile éclata entre Minamoto 
            no Yorimoto,  et Taira no Kiyomori,  
          plus de vingt membres du clan de Kiyomori signèrent un pacte sur lequel ils apposèrent leur sceau. 
          Ils jurèrent : "Nous considérerons Enrakyu-ji comme le temple de notre clan. Nous révèrerons les trois 
          mille moines comme nos propres parents. Les joies et les peines de 
          ce temple seront nos joies et nos peines." Ils firent une donation 
          au temple des vingt-quatre districts de la province d'Omi. Ensuite,  
        Myoun et ses disciples employèrent tous les rites ésotériques 
          de l'école Shingon dans 
          leurs prières pour vaincre l'ennemi,  et ordonnèrent 
          même à leurs moines armés de lancer des flèches 
          sur les soldats de Minamoto. 
          Pourtant, Minamoto no Yoshinaka et un de ses vassaux,  Higuchi,  accompagnés de seulement cinq 
          ou six hommes,  escaladèrent le Mont Hiei pour faire irruption dans le hall principal. Ils arrachèrent 
        Myoun de l'autel où il priait pour la victoire,  le ligotèrent 
          avec une corde,  le firent rouler comme une grosse pierre jusqu'au 
          bas de flanc ouest de la montagne pour,  finalement,  lui couper la 
          tête. Les Japonais ne se détournent pourtant pas de l'école Shingon,  et ne se sont même 
          jamais demandé pourquoi leurs prières ne sont pas exaucées. L'empereur Antoku,  81e souverain sous forme 
          humaine,  ordonna à plusieurs centaines de maîtres du Shingon,  
          parmi lesquels le Grand-patriarche du Tendai, Myoun,  d'offrir des prières 
          pour soumettre Minamoto no Yoritomo. 
          Mais,  comme le dit le Sutra,  leurs malédictions "se retournèrent 
          contre ceux qui les avaient lancées."(réf.)  Myoun fut décapité 
          par Yoshinaka et l'empereur Antoku périt noyé 
          dans la mer de l'Ouest. Les 82e,  83e et 84e souverains sous forme humaine,  
          nommément l'empereur retiré d'Oki [Go-Toba],  
          qui avait pris la tonsure,  l'empereur retiré d'Awa [Tsuchimikado] et l'empereur 
          retiré de Sado [Juntoku],  
          ainsi que l'empereur régnant [Chukyo] 
          - demandèrent tous quatre au patriarche et administrateur des moines de l'école Tendai, Jien,  ainsi qu'à plus de 
          quarante autres moines éminents,  parmi lesquels l'omuro et les moines du Mii-dera,  d'offrir 
          des prières pour vaincre Yoshitoki,  
      le "Général Taira".  Ces Etres célestes ont fait 
        le vœu de punir sur le champ quiconque est un ennemi du Sutra 
          du Lotus. Pour cette raison,  [voici ce qui arriva]. Taira 
            no Kiyomuri,  le chef des Heike,  
        eut son petit-fils Antoku comme 
        81e empereur et,  afin de subjuguer Yoritomo,  
        le chef des Minamoto, Kiyomori soutint le temple Enrakyu-ji,  
        sur le Mont Hiei,  comme leur temple 
        protecteur,  et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur (note). Ses efforts,  cependant,  
        furent loin d’être récompensés  ; l’empereur 
        Antoku fut noyé dans la mer de Dan-no-ura,  le bras de mer situé 
        entre l’île Tsukushi et le Japon central,  et Myoun,  le moine supérieur du temple Enrakyu-ji,  
        fut tué par Kiso Yoshinaka,  du clan Minamoto,  commandant en chef 
        d’une force expéditionnaire contre les Heike.  L'empereur Antoku,  ayant pris pour maître 
          le Grand-patriarche Myoun,  lui 
          demanda de conduire des prières pour la défaite du Ministre 
          de la cour, Yoritomo. Or,  non 
          seulement ces hommes furent punis par le général de la 
          Droite, Yoritomo,  mais en définitive,  
          l'empereur Antoku se noya dans 
    la mer de l'ouest et Myoun lui-même fut tué par Yoshinaka. 
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