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deux moitiés d'un même sceau - fukei
 

Le Bouddha Shakyamuni, qui avait le pouvoir de comprendre les trois phases de l'existence, à la lumière de la claire sagesse de la lune de l'Éveil parfait et de la rétribution complète, eut une vision du futur et, dans le Sutra Zobo Ketsugi, fit cette prédiction : "Parmi les mauvais moines, il y en aura qui pratiqueront la méditation et qui, au lieu de s'appuyer sur les sutras et les traités, ne tiendront compte que de leur vision personnelle des choses, déclarant mauvais ce qui est bon. Incapables de distinguer ce qui est correct de ce qui est erroné, ils se borneront à s'adresser aux moines et aux croyants laïques, en disant : "Je peux comprendre ce qui est juste, je peux voir ce qui est juste." Vous devriez comprendre que ce sont des personnes de ce genre qui détruiront mon enseignement très rapidement." Ce passage indique qu'il y aura de mauvais moines qui placeront toute leur foi dans le Zen et n'étudieront ni les sutras ni les traités. Ils s'appuieront sur des conceptions erronées et ne sauront pas distinguer les vraies doctrines des fausses. De plus, ils se présenteront eux-mêmes devant les croyants et les croyantes laïques, les moines et les nonnes, en disant : "Je peux comprendre les doctrines, mais les autres ne le peuvent pas", travaillant ainsi à répandre les enseignements du Zen. Mais vous devriez savoir que ce genre de personnes détruiront le véritable Dharma du Bouddha. Si nous examinons ce passage et observons l'état du monde aujourd'hui, nous voyons qu'ils coïncident aussi exactement que les deux parties d'un même sceau.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Plus tard encore, dans la première année de l'ère Bun'ei [1264], signe cyclique kinoe-ne, le cinquième jour du septième mois, une comète apparut à l'est, et son éclat fut perçu dans tout le Japon. Il s'agissait d'un mauvais présage tel qu'on n'en avait jamais vu dans l'histoire. Aucun lettré, spécialiste des écrits bouddhiques comme non bouddhiques, ne pouvait comprendre ce qui avait provoqué un présage aussi effrayant. J'en devins encore plus affligé et peiné. Maintenant, neuf ans après avoir présenté aux autorités mon ouvrage, le Rissho Ankoku Ron, au cours du premier mois intercalaire de cette année [1268], une missive officielle est parvenue, en provenance du grand royaume des Mongols. Ce qui s'est passé correspond aux prédictions de cet ouvrage, aussi précisément que les deux moitiés d'un même sceau.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Un brahmane d'Inde dit un jour  : "Cent ans après ma mort, le Bouddha apparaîtra en ce monde." Et un lettré confucéen fit cette prédiction  : "D'ici mille ans, le bouddhisme sera introduit en Chine."(note) Même de telles prédictions, émanant de personnes ordinaires, coïncident avec la vérité comme les deux moitiés d'un même sceau. Comment, dans ce cas, les affirmations de Saicho et de Zhiyi [considérés comme les bouddhas de l'époque du Dharma formel], ou les claires prédictions sorties de la bouche d'or des bouddhas Shakyamuni et Taho pourraient-elles être fausses  ?
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Maintenant, ce pour quoi Nichiren a prié et qu'il a souhaité toute sa vie est sur le point de se réaliser. Et cela correspond à la prédiction du Bouddha concernant la cinquième période de cinq cents ans ! (note), aussi précisément que les deux moitiés d'un même sceau.
Réponse aux disciples (Minobu le 21 mars 1278, aux croyants vivant à Kaimakura)

Le jeune acolyte qui était malade est guéri, et je m'en réjouis. Daishin Ajari (Daishin bo?) est mort exactement comme vous l'aviez prévu. Tout le monde ici vous admire en disant que, même s'il y avait un nouveau Jivaka à notre époque des Derniers jours du Dharma, il ne vous égalerait pas. Je suis du même avis. Nous avons tous constaté que vos pronostics à propos de Sammi-bo et de Soshiro se sont vérifiés aussi précisément que coïncident les deux moitiés d'un même sceau. Je vous confie ma vie et ne consulterai jamais aucun autre médecin.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

 

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