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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Sushun Tenno
 

Au cours du règne du 33e empereur Sushun, le bouddhisme commença à se répandre à travers le Japon, gagnant de l’ampleur pendant le règne du 34e souverain, la princesse Suiko. Le Régent de ce dernier, le prince Shotoku, contribua beaucoup à l’essor du bouddhisme, notamment grâce à la promulgation de la Constitution en 17 articles (note), basée sur l'enseignement bouddhique. Ce fut pendant son règne que les écoles bouddhiques Sanron et Jojitsu ont été transmises au Japon pour la première fois.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

Quand la bataille commença, Moriya cria au prince : "Ce n'est pas moi qui lance cette flèche, c'est la divinité de mes ancêtres, la grande divinité (note) enchâssée à Futsu que nous vénérons depuis des générations." La flèche vola au loin et atteignit l'armure du prince Shotoku qui riposta alors, en criant : "Ce n'est pas moi qui lance cette flèche, ce sont les quatre Rois du Ciel  ! " Et il fit décocher une flèche par un courtisan nommé Tomi no Ichihi. La flèche vola très loin et toucha la poitrine de Mononobe no Moriya. Hata no Kawakatsu fondit sur lui et le décapita. Cet incident se produisit dans la période intermédiaire entre la mort de l'empereur Yomei et avant l'arrivée au pouvoir de l'empereur Sushun. Après que Sushun fut devenu le trente-troisième empereur, le prince Shotoku fit construire le temple Shitenno-ji dans lequel il déposa les reliques du Bouddha Shakyamuni.
[...] En éliminant Mononobe no Okoshi et son fils Moriya, les membres du clan Soga devinrent le seul clan influent du pays. Ils parvinrent aux positions les plus élevées, gouvernèrent le pays entier et leur famille connut une grande prospérité. Mais Umako, par la suite, devint si arrogant qu'il fit assassiner l'empereur Sushun et tuer de nombreux princes.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

J'aimerai relater un événement généralement gardé caché. Dans l'histoire du Japon, deux empereurs furent assassinés. L'un d'eux était le trente-troisième empereur, Sushun. Il était le fils de l'empereur Kimmei et l'oncle du prince Shotoku. Il convoqua un jour le prince Shotoku et lui dit : "On vous prête un sagesse sans égale. Examinez Notre physionomie et dites-Nous ce que vous y voyez  ! " Le prince se récusa à trois reprises, mais l'empereur insista. Alors, ne pouvant plus refuser, le prince examina avec respect la physionomie de Sushun et déclara : "Il est inscrit sur le visage de Votre Majesté que quelqu'un va L'assassiner." L'empereur changea de couleur. "Sur quels indices vous appuyez-vous pour affirmer cela  ? " demandai-t-il. Le prince répondit : "Je vois des veines rouges dans vos yeux. C'est le signe que vous provoquerez l'hostilité des autres." Sur ce, l'empereur demanda : "Comment Notre Majesté peut-elle échapper à ce destin  ? " Le prince répondit : "Il est difficile d'y échapper. Mais il y a des guerriers que l'on appelle les cinq grands principes d'humanité. Tant que vous garderez ces guerriers à vos côtés, vous ne courrez aucun danger. Les écrits bouddhiques désignent ces guerriers du nom de "patience" l'une des six paramitas." Pendant un certain temps, l'empereur Sushun observa fidèlement la pratique de la patience. Mais, de nature irascible, il viola un jour ce précepte quand un de ses sujets lui fit cadeau d'un jeune sanglier sauvage. Il décrocha la boucle qui retenait son sabre au fourreau, et le plongea dans les yeux du sanglier en disant : "Voilà un jour ce que Nous ferons à cet homme que Nous haïssons  ! " Le prince Shotoku, qui était présent, s'exclama : "Ah  ! C'est effroyable, effroyable  ! Votre Majesté va sûrement éveiller la haine des autres. Ces mots mêmes que vous venez de prononcer seront le sabre qui va vous frapper." Le prince se fit sur l'instant apporter des objets précieux qu'il partagea entre ceux qui avaient entendu la remarque de l'empereur [dans l'espoir d'acheter leur silence]. L'un d'eux, néanmoins rapporta l'épisode au ministre Soga no Umako. Umako, croyant que c'était à lui que l'empereur vouait cette haine, persuada Atai Goma, fils d'Azumanoaya no Atai Iwai, de tuer l'empereur. Ainsi, même un souverain sur le trône doit veiller à ne pas exprimer sans retenue ses pensées.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

 

 

 

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