INTERNET - Encyclopédie sur la mort |
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Dans les années 480 avant Jésus-Christ, Siddharta Gautama naît dans un bois sacré, à Lumbini, région actuellement située entre l’Inde et le Népal. A l’âge de 29 ans, découvrant la souffrance du peuple et la misère de la mort, le jeune aristocrate décide de quitter ses biens pour mener une vie d'ascèse et d'errance. Il est le fondateur de la philosophie religieuse du bouddhisme. Le bouddhisme est-il une philosophie ou une religion? Ou est-il d'avantage une thérapeutique? Y a-t-il des rapprochements à faire entre la pensée grecque de Socrate et de Platon d'une part, et les sûtras bouddhiques? Françoise Bonardel répond à ces interrogations dans Bouddhisme et philosophie. En quête d'une sagesse commune, Paris,L'Harmattan, «Théôria», 2008. La tradition bouddhique transmet comme modèle du suicide héroïque le récit du fils d’un boucher qui, arrivé à l’âge adulte, doit exercer le métier familial et refuse de tuer des êtres vivants. «Ses parents lui donnèrent un couteau et l’enfermèrent dans une chambre avec un mouton, en lui disant: “Si tu ne tues pas ce mouton, il ne te sera pas permis de sortir pour voir la lumière du jour et recevoir ta nourriture.” Le fils réfléchit et se dit: “Si je tuais ce mouton, je finirais par exercer leur métier. Comment, fût-ce pour ma vie, commettre de si grands crimes?” Alors il se tua avec le couteau. Lorsque ses parents ouvrirent la porte et regardèrent, le mouton était debout de côté et leur fils avait cessé de vivre. Au moment où il s’était tué, il avait pris naissance parmi les dieux» (Traité de la grande vertu de sagesse, t. ii, traduction annotée par Étienne Lamotte, Louvain, Institut orientaliste, 1966-1980, p. 794). Face au dilemme de sauver ou la vie d’un animal ou la sienne propre, il choisit la première voie et, par la destruction de sa propre chair, il arrête la roue de la destruction de toute chair vivante. C’est sans doute cette même symbolique auto-sacrificielle qui a inspiré l’immolation par le feu de certains bonzes pendant la guerre du Viêt-Nam. Par le caractère spectaculaire de leur geste, ils espéraient «sauver d’autres vies humaines en plus grand nombre» (G. Bugault et L. Kapani, art. cité, p. 184). Bibliographie Raimon Panikkar, L'inévitable dialogue , Dieu, Yahweh, Allah, Bouddha..., Du Relie Eds, Essai ,2008. «Aborder le bouddhisme avec un oeil de philosophe, telle est l'expérience que tente l'essai De R-P. Droit. Pour y parvenir, il faut savoir que le Bouddha parle en thérapeute et non en théoricien, mais ne pas se contenter d'une telle réponse. Il devient alors nécessaire de chercher comment tient un discours qui écarte " sujet " et " substance " et chemine vers le silence. Il faut aussi mettre en lumière l'organisation d'une approche de la réalité qui est étrangère à la conception métaphysique de la causalité. D'autre part, en replaçant le bouddhisme dans une perspective indienne globale, il est nécessaire de souligner que le monde est continûment défait et reconstitué. Enfin, il est indispensable de revenir sur le contresens conduisant à confondre bouddhisme et nihilisme, afin de défaire la trompeuse "concordance" proclamée par Schopenhauer* avec sa propre doctrine. Ces tentatives, limitées mais convergentes, devraient faciliter l'accès à un univers de pensée déconcertant.» http://www.matthieuricard.org/index.php/blog/72_attitude_face_a_la_mort_1_a_suivre/ CUEVAS, B.J, and Stone, J. (eds), The Buddhist Dead: Practices, Discours |
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